Édito : Liberté de la presse, les journalistes ne doivent pas être les seuls à mettre la main à la pâte

Par Aissata Camara

Considérés comme un 4ème pouvoir, les médias font partie de la vie de l’humanité. Ils sont à la démocratie ce qu’est le sang au corps humain. Ce qui fait que quand ils ne vont pas bien, la démocratie s’en trouve impactée. Mais la vie de cet important contre-pouvoir est loin d’être un long fleuve tranquille.

Ceux qui animent la vie des médias, travaillent sans relâche pour l’intérêt du public. Ils prennent d’énormes risques pour chercher, traiter, vérifier et diffuser l’information aussi bien au public qu’aux décideurs, pour des choix sociétaux mieux éclairés.

Porté par cette noble mission, le journaliste se donne sans calculer. Souvent victime d’exactions et parfois travaillant dans des conditions exécrables, il n’est guidé que par la recherche de la vérité.

Certes ils ne sont pas irréprochables car comme tout humain, ils peuvent se tromper et ils sont même parfois sciemment induits en erreur par ceux qui ont intérêt à les discréditer. Mais fort heureusement, ce métier demande une perpétuelle remise en cause afin d’être toujours plus proche des défis de la démocratie.

Il est donc nécessaire que la société qui a des attentes légitimes, comprenne qu’elle doit s’engager pour mettre les journalistes dans les meilleures conditions de travail sans pour autant influencer leurs productions. Chacun doit travailler, pour sortir les médias des griffes des milieux économiques afin de leur garantir une véritable indépendance.

Le métier fait face à de nouveaux défis.

Compte tenu des énormes enjeux de communication, les réseaux sociaux numériques font une concurrence rude aux médias dits traditionnels. Le journalisme doit s’adapter, ou disparaître. Pour être à la hauteur du défi, le journaliste doit s’approprier les outils actuels.

La survie du métier est fortement tributaire de la qualité des productions. Étant donné que la démocratie est le système politique qui met le citoyen au cœur de son fonctionnement, les pouvoirs publics ont besoin des médias pour des citoyens bien informés pour plus d’efficacité.

Médias et pouvoirs publics ne sont donc pas ennemis mais complémentaires. D’où l’obligation pour chacun d’avoir en point de mire, la liberté d’expression.

Encore en 2021, où l’humanité célèbre la liberté de la presse sous le thème : L’information comme bien public, de nombreux journalistes femmes et hommes à travers l’Afrique et le monde, sont soit morts, emprisonnés ou disparus dans l’exercice de leur métier. Ce qui, de toute évidence, en dit long sur les conditions de travail des professionnels de médias.

Le chemin à parcourir est encore long chers confrères c’est sûr mais, armons nous de courage. Luttons contre les fake news surtout en cette période de pandémie (Covid-19), où notre crédibilité et celle de nos médias respectifs est mise en jeu et par-dessus, le journalisme, ce métier si noble.

Bonne journée à tous les professionnels de médias.

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